Academie des Sciences et Lettres de Montpellier

Adolphe (Camille César Clément) COUSTAN (11-11-1843 | 9-12-1912)

Section : Médecine - Siège : VI
Docteur en Médecine, Médecin major de 1ère classe des hôpitaux militaires (Médecin de marine), président du syndicat des Médecins de l'Hérault
Elu(e) à l'Académie en 1902. Départ en 1907.
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Né le 11 novembre 1843 à MONTPELLIER (Hérault) - Décédé le 9 décembre 1912 à MONTPELLIER (Hérault)
 
 
 
Entre dans la Marine en 1863.
 
Médecin de 3ème classe le 2 juin 1863.
 
Reçu docteur en médecine 20 mars 1867
 
Médecin de 2ème classe le 25 octobre 1867.
 
Au 1er janvier 1869, port TOULON.
 
Chevalier de la Légion d'Honneur le 26 janvier 1871.
 
Médecin 1ère classe de l'Armée de terre 1872-1892
 
Officier de la Légion d'honneur en 1893
 
Installé médecin à Montpellier (41 rue du Courreau) en 1893, en charge du suivi de l'hôpital militaire d'Amélie-les-Bains.
 
Auteur de nombreux ouvrages de médecine militaire dont certains font l'objet d'éditions modernes
 
Au cours d'un passage à Madagascar, il découvre une variété de culex qui porte son nom (l'anophèle coustani)
 
Source : Ecole Navale
 
 

     Médecin du lazaret de la Grande Chaloupe Camille, César, Clément Adolphe Coustan est né à Montpellier (Hérault) le 11 novembre 1843. Après avoir étudié à l’École de médecine navale à Toulon, il fut nommé chirurgien de 3e classe de la Marine à l’hôpital militaire de Saint-Denis à la Réunion de 1863 à 1866. La direction du lazaret de la Grande-Chaloupe lui fut confiée pendant cinq mois durant l’année 1865. Il fut chargé de surveiller plusieurs convois d’engagés mis en quarantaine d’observation. Entre autres, un convoi de 450 Indiens amenés par le Réaumur, avant que la Sémiramis n’amène pour dix jours une centaine d’Annamites venus de Cochinchine. Peu de temps après, une trentaine d’Annamites débarqua au lazaret du navire le Tancrède. Enfin, le Daguerre, amena 350 Indiens au lazaret. Si Jean-Marie Mac-Auliffe, son prédécesseur au lazaret, avait été confronté à une épidémie de typhus, Coustan n’en rapporta aucun cas. Il expliqua cela par le rôle positif de l’hygiène et de l’isolement.

     Coustan devint docteur en médecine en 1867 après avoir soutenu sa thèse de médecine à Montpellier sur l’Hygiène d’un convoi d’immigrants indiens au lazaret de l’île Bourbon. Cette thèse constitue un apport précieux sur le fonctionnement du lazaret, la vie quotidienne des immigrants pendant leur quarantaine, ainsi que les mesures d’hygiène et les soins prodigués aux internés. La suite de sa carrière fut particulièrement dense. De 1867 à 1872, il fut affecté sur le gd’Estaing aux Antilles (où il publie sur l’araignée orange de Curaçao et sur les indiens Guajiros au Vénézuela), la Valeureuse en Méditerranée, la Charente, l’ambulance du ministère de la Marine à Paris et les hôpitaux de la Marine à Toulon. Il opte ensuite pour l’armée de terre et est affecté aux hôpitaux militaires de Lyon et de Lille (1872-1874), à la Garde républicaine de Paris (1874-1878) et au 14e bataillon de chasseurs à pied. De 1881 à 1883, c’est l’Afrique du Nord, en Tunisie, à Constantine et à Biskra. Il y travaille de 1883 à 1885, il est affecté aux hôpitaux militaires de Lille et de Bordeaux. Sa dernière affectation est au 121e R.I. à Montpellier (1885-1892), au terme de laquelle il prend sa retraite. En 1903, il publie « De la fatigue dans ses rapports avec l’étiologie des maladies dans les armées ». Il décède à Montpellier en 1912. En sa mémoire, Alphonse Laveran a nommé une espèce anophélienne Anopheles coustani.

Source : Association des Anciens et Amis du Pharo

     

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